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Premier solo de la comédienne Valeria Bertolotto, « Carte blanche à ma mère » résonne comme un hommage à Alessandra, sa maman, disparue subitement un matin de novembre après s’être coiffée, habillée et maquillée. Comme pour un ultime lever de rideau. Car de théâtre, il en sera question. Jamais la mère ne serait montée sur les planches. Trop discrète. Bien élevée, disait-on à l’époque. Mais la fille, si. C’est son métier, sa passion. Un réflexe, aussi. Après le décès, il faut tout noter sur le papier. Les gestes. Les intonations. Des bribes de dialogue. Surtout ne rien perdre d’elle, avant que tout ne sombre dans l’oubli. Pour conjurer l’absence. Apaiser la douleur. Sept ans plus tard, le petit cahier est toujours là. Naît alors une envie : celle de faire retentir ces mots devant un public. Parce que le théâtre est un lieu magique qui permet de convoquer les absent·es pour les retrouver un peu… Un seule en scène sensible et lumineux sur ce qui reste et ceux qui restent, malgré eux. 

Née en 1972 à Genève, Valeria Bertolotto est diplômée de la SPAD à Lausanne en 1998. Depuis, elle collabore comme comédienne à de nombreux spectacles, sous la direction notamment de Claude Stratz, Andrea Novicov, Denis Maillefer, Marielle Pinsard, Alexandre Doublet, Natacha Koutchoumov, Emilie Charriot et Oscar Gómez Mata. En 2014, elle fonde la Cie J14 avec la comédienne Aline Papin, avec laquelle elle cocrée en 2016 la performance « Autofèdre ». De 2013 à 2020, elle intervient régulièrement comme pédagogue à La Manufacture, tant dans la filière théâtre que dans la filière danse. En 2021, elle y devient responsable académique du Bachelor Théâtre. Valeria Bertolotto a joué au TPR dans plusieurs spectacles d’Anne Bisang initiés au POCHE / GVE (« Qui a peur de Virginia Woolf ? », « Still Life (Monroe – Lamarr) »).