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Des mains baladeuses dans le métro surchauffé ? Un ami qui vous explique la vie sous prétexte de vous aider ? Un patron un peu trop collant ? Des noms d’oiseaux et des sifflets au coin de la rue ? Toutes les filles ont vécu ça. On est gentilles. Bien élevées. On baisse le nez, sans rien dire, voire pire, on remercie… Vous vous reconnaissez ? Désormais, grâce à Emilienne Flagothier, c’est ter-mi-né ! Place aux nanas puissantes, aux amazones, aux justicières, celles qui relèvent la tête, qui s’émancipent, qui s’expriment. Sans filtre. Inspiré d’histoires quotidiennes des violences faites aux femmes, « Rage » réécrit les rapports de domination en renversant les forces par le biais d’un déferlement de violence cathartique sur les dominants. Sur scène, quatre protagonistes rejouent des situations de sexisme ordinaire et en modifient le dénouement à grand renfort de napalm et de faux sang. Une fantasmagorie jubilatoire, où l’humour de l’exagération permet de rendre leur pouvoir d’action aux personnages féminins agressés au quotidien. 

Écoféministe radicale et anticapitaliste affirmée, Emilienne Flagothier partage sa vie entre des collectifs ruraux et une pratique artistique urbaine plus institutionnelle. Diplômée de l’INSAS à Bruxelles, elle cofonde l’ASBL ASBL, un collectif de théâtre horizontal et autogéré qui produit sept créations en deux ans. En 2019, elle met en scène « We Should Be Dancing », un spectacle de danse basé sur les mouvements des petits enfants observés dans des parcs ou des cours d’école, qui a notamment été joué au Théâtre de Liège, à Mars-Mons arts de la scène, au Tivoli de Montargis et à Édimbourg. En parallèle de « Rage », présenté au Festival de la Cité en 2023, Emilienne prépare son prochain projet solo : « Let’s talk about sex », un spectacle documentaire basé sur des interviews et des récits personnels.