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Qu’est-ce que les choristes, les potier·ères et les comédien·nes font en commun ? Se réunir pour essayer de faire des choses. Des choses pas parfaites, bégayantes, maladroites certes, mais des tentatives tout de même. A une époque où tout pourrait servir d’excuse à baisser les bras, ces collectivités-là restent dans l’action. Ce « sublime dérisoire » en réponse aux chaos du monde, c’est ce que Tiphanie Bovay-Klameth, François Gremaud et Michèle Gurtner appellent la « magnificité ». A l’aide de quelques accessoires décalés, perruques, bananes et autres balais, les trois artistes vont camper des figures facétieusement bancales qui s’adonnent tour à tour à la danse, au concert de rock ou au karaoké. Et tenter de débusquer cette part de grâce secrètement tapie au creux du faire ensemble. Toujours drôle, jamais moqueuse, la nouvelle création du collectif célèbre le plaisir et la force de l’à-peu-près, ces joyaux qui permettent de traverser debout les vicissitudes de l’existence.

Composé de Tiphanie Bovay-Klameth, Michèle Gurtner et François Gremaud, le collectif s’est formé en 2009 autour du spectacle « KKQQ », leur première collaboration. Depuis, les trois artistes élaborent des pièces aux formats divers (spectacles, performances, films, expositions, etc.) qui composent année après année un répertoire sensible, comme une cartographie de communautés et des relations fines et multiples qui s’y trament. Le collectif a développé et adopté un protocole de travail spécifique basé sur l’enregistrement, la retranscription fidèle sous forme de partitions puis la reproduction sur scène de leurs improvisations. Le processus d’écriture de toutes leurs créations s’apparente ainsi à un retour conscient et réfléchi à des données purement intuitives.